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Rencontre - débat samedi 3 mars 2018 à 15 h sur le Tourisme

Tourisme : Fausse liberté ? Vraie aliénation ? Contre l’envahissement touristique des territoires et des esprits

En attendant le passage à Lyon le 25 avril de la tournée contre les Center Parcs de Roybon, Le Rousset et Poligny…


Le projet de Center Parcs de Roybon est un concentré des méfaits de l’industrie du tourisme en France et ailleurs.

Depuis 2007, la multinationale Pierre & Vacances voudrait y construire un village de vacances privé et clos de 1024 bungalows à louer, avec bulle aquatique chauffée toute l’année à 29°, végétation tropicale, bains à remous, boutiques, restaurants… Le client paiera pour un séjour, en plein milieu des « Terres froides » d’Isère, basé sur des stéréotypes de l’exotisme : chaleur, farniente sous les cocotiers, rupture avec le quotidien...


Pour vendre ce rêve il faut de l’eau, des terrains, des infrastructures et le tout le moins cher possible. Il faut donc détruire la zone humide et la forêt de Chambaran, faire supporter l’essentiel des coûts (routes, évacuation des eaux, terrains...) par l’État, les collectivités, le citoyen, et récupérer les bénéfices en vendant et en louant les chalets. Cette destruction irréversible des milieux et de la qualité et des modes de vie locaux est justifiée par les élus et les industriels au nom de l'emploi - toujours précaire - et des retombées de l’aménagement touristique des territoires, quel qu’en soit le prix.

Les Center Parcs sont aussi une des pièces d’un tourisme mondialisé : l’accueil de touristes chinois y est déjà envisagé. Le plan Tourisme 2020 prévoit lui, 100 millions de touristes en France et 1 milliard d’investissement pour les infrastructures (stations de ski, Club Med, Futuroscope…).


Ailleurs, à côté des séjours low cost et du tourisme de masse, une incroyable inventivité commerciale offre l’illusion de la rupture avec le quotidien : tourisme sexuel, croisières death metal, balades à Barcelone avec des guides SDF ou à Tchernobyl en zone contaminée… Avec l’industrie du tourisme on est passé de « l’usage du monde » cher au voyageur à l’usure planifiée du monde. Tout devrait céder à la moulinette de la marchandisation et de l’artificialisation : milieux naturels, territoires, modes de vie, métiers, sociétés, corps et esprits… Quels sont les ressorts de cette « déraison touristique » planétaire ? Comment lutter contre la marchandisation touristique ? Est-il possible découvrir le monde sans le détruire ? Et comment ? Le voyage peut-il être une alternative au tourisme ?


Nous vous invitons à venir en discuter à l'Atelier des Canulars, 91 rue Montesquieu, 69007

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