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Conférence/débat : "quel est le prix d’une abeille sur les marchés boursiers ?", jeudi 29 novembRE

Le collectif NINA Lyon vous invite au débat qu’il organise jeudi 29 novembre avec Antoine Costa autour du livre "La Nature comme marchandise" (Ed. Monde à l’envers).

Comment la Norvège a-t-elle prévu de devenir "neutre en carbone" sur son territoire en 2030 tout en contribuant à la pollution planétaire du fait de son industrie pétrolière et gazière ? 

- Eh bien c’est grâce aux multiples COP ( CDP en français Conférence Des Parties qui regroupe actuellement 196 pays) qui prônent à terme la "neutralité carbone". Or contrairement à ce que l’on croit il ne s’agit pas forcément de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) qui continueront à augmenter, mais de "compenser" ces émissions grâce aux marchés financiers du Carbone, en obtenant des "crédits carbone" en achetant des forêts et ds domaines agricoles en Amazonie et en Afrique qui sont de fait des "permis à polluer." Dans cette situation, le Brésil choisira-t-il de conserver ses forêts ou de déforester, en fonction de la hausse ou de la baisse des cours mondiaux du soja et du Carbone ? 

Par quel miracle, la "valeur des services écosystémiques" rendus par les abeilles est-elle évaluée à 143,3 milliards d’€ et celle d’un castor à 108 500 € ?

- Grâce au chiffrage, à la monétarisation et à la financiarisation du vivant par les économistes et autres "écologistes de marché" qui ont réussi à transformer ce qui était hors du système marchand en produits spéculatifs.

Par quels mécanismes, la protection de la nature est-elle devenue un droit à polluer, à bétonner, à détruire partout et en toute légalité par exemple à NDDL et Roybon ?

- Malgré le triptyque trompeur « Éviter, Réduire, Compenser » de l’écologie gestionnaire, les deux premiers préceptes (éviter réduire) sont quasi systématiquement « oubliés » dans tous les projets au profit (sans jeu de mots) de la « compensation ». la loi légalise de fait le « droit à détruire » la nature en usant et abusant de la (soi-disant) « compensation écologique » qui est un vaste jeu de dupes dont nous sommes, avec l’ensemble du vivant, les pigeons.

La crise écologique et climatique actuelle pourrait-elle être une « formidable opportunité » économique et financière ? 

- Nous vivons dans un monde où le capitalisme prétend apporter des palliatifs technologiques et financiers à l’empoisonnement généralisé qu’il génère (eau, air, sols, milieux, vivant, santé, reproduction, alimentation …) au profit de quelques-uns. À quel « prix » pour le reste de l’humanité et le vivant ?

Contre les fausses solutions qui ne sont qu’une fuite en avant au profit de la finance et des empoisonneurs, luttons pied à pied partout où nous vivons, en dépit des lois pernicieuses et des mensonges sous toutes les formes qui se présentent : manifestations, occupations, assemblées générales, réalisations concrètes... 

Nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux, débattre avec Antoine Costa, jeudi 29 novembre à partir de 19 h à l’Atelier des Canulars, 91 rue Montesquieu, 69007 Lyon.  Bar, petite restauration et table de presse sur place.

Le livre "La nature comme marchandise" est constitué de textes d’A. Costa et d’entretiens avec Ch. Bonneuil, R. Keucheyan, V. Maris et A. L. Sablé (chercheurs), A. Kachi (Carbon Market Watch), S. Angerand (Amis de la Terre), les décompenseurs en lutte (NDDL) et bien d’autres.

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